Les sorcières sont dans la culture populaire des personnes maléfiques, au fait des mystères de la magie. Elles incarnent la nature dans son aspect caché, capables de lancer des sorts, de voir l'avenir ou même de changer de forme et d'apparence. Les contes de fées, le cinéma, l’histoire ou la vie réelle ont rendu célèbres certaines sorcières. De nombreuses personnes, généralement des femmes, ont, en effet, été accusées de sorcellerie, les conduisant, dans le pire des cas, à mourir sur le bûcher.
Les 6 sorcières les plus célèbres de l'histoire (parce que oui, elles ont vraiment existé)
Voilà les 6 sorcières les plus célèbres de l'histoire. Découvre tous les secrets de leur vie.
1. Anne de Chantraine
L’une des sorcières les plus connues en France au début du XVIe siècle fut Anne de Chantraine. Fille d'un vendeur ambulant, elle fut élevée dans un orphelinat où elle apprit le catéchisme et la couture. À l'âge de douze ans, elle fut placée au service d’une veuve dans un village où elle devint plus tard vachère.
Anne de Chantraine est considérée comme l'une des plus belles sorcières de l'histoire. Elle avait en effet une chevelure rousse que les gens associaient malheureusement aux flammes de l'Enfer. Accusée d'être une sorcière, elle mourut à Waret en 1622, à l'âge de 17 ans, brûlée vive, après avoir été torturée.
Comment en a-t-on conclu qu’il s’agissait d’une sorcière ? Comme dans beaucoup d’autres cas, elle vécut à une période très difficile, où les mauvaises récoltes et les épidémies constituaient une menace permanente. Un jour, une voisine la vit cueillir des fleurs étranges et la dénonça à l'Inquisition, la faisant d'elle au final l'une des plus célèbres sorcières de tous les temps.
2. María de Ximildegui
Parlons à présent de María Ximildegui tout comme nous pourrions le faire de María de Arburu, María Baztan, María de Echachute ou Graciana Xarra. Ces célèbres sorcières sont en effet entrées dans l’histoire à cause des procès que l’Inquisition conduisit en 1610 à Logroño contre les femmes qui s’étaient rassemblées dans le pré de Zugarramurdi.
Née de parents français, María Ximildegui vint au monde à Zurragamurdi, en Navarre. Vers la fin de son adolescence à seize ans, elle partit en France pour y travailler pendant quatre ans comme servante. C’est alors qu’elle fit la connaissance de sorcières avec lesquelles elle commença à pratiquer certains rituels. En 1608, elle retourna à Zugarramurdi et avoua à sa famille avoir participé à des sabbats de sorcières..
Cependant, lorsque la nouvelle se répandit qu’il y avait des sorcières à Zurragamurdi, elle se rétracta et trahit plusieurs de ses amis : quatre femmes, six hommes et deux enfants, qui participaient régulièrement à ces réunions de sorcières dans le village.
3. Agnès Sampson
Si au cours des temps de nombreuses sorcières furent brûlées, Agnès Sampson fut également sauvagement torturée avant de mourir à Edimbourgle 28 janvier 1591,. Agnès était connue pour ses prétendus pouvoirs magiques et gagnait sa vie comme sage-femme et guérisseuse dans les villages voisins.
Accusée de sorcellerie par une domestique, Gillis Duncan, elle fut traduite devant le roi et plusieurs nobles qui la torturèrent avec un instrument en fer constitué de quatre dents acérées placées dans la bouche. Deux étaient plaquées contre les joues et deux contre la langue, empêchant tout mouvement de la bouche et toute parole.
Elle fut ainsi forcée d'avouer 53 chefs d’accusations, puis fut pendue et brulée. Son cas s’inscrit dans les procès de North Berwick à l’occasion desquels elle fut représentée aux côtés du Diable distribuant des poupées magiques lors d’une réunion de sorcières.
4. Jeanne d'Arc
Bien que l'Église l'ait canonisée puis déclarée sainte en 1920, on peut pas oublier que la Française Jeanne d'Arc soit morte sur le bûcher le 30 mai 1431sous l’accusation de sorcellerie. Surnommée « la Pucelle », elle s’enfuit de chez elle pour prendre la tête de l'armée française. Blessée au combat après avoir remporté de nombreuses victoires contre les Anglais lors de la guerre de Cent Ans, elle est capturée et livrée à l'ennemi.
Animée par la foi, Jeanne prétendit avoir entendu Saint-Michel à l’âge de treize anslui demander de prendre les armes pour protéger la France. Selon les juges, les voix qu’elle avait entendues ne pouvaient être celles que du diable et non celles de Dieu. Le cardinal de Winchester fit brûler son corps à deux reprises, puis disperser ses cendres de sorte qu’elle ne puisse faire l’objet d’aucun culte.
Lors de son procès, elle fut déclarée sorcière, chef de sortilèges, devineresse , fausse prophétesse, invocatrice et conjuratrice des malins esprits, superstitieuse, idolâtre, apostat de la foi, entre autres choses. Elle fut également accusée de porter des vêtements d'homme et d'utiliser des armes qui n'étaient pas destinées aux personnes de son sexe. Avant la condamnation, on lui a même demandé si elle utilisait la mandragore pour lancer des sorts, ce qu'elle a nié.
5. Anna Göldin
Anna est la dernière sorcière à avoir été condamnée en Europe. Elle mourut décapitée le 13 juin 1782 à Glaris (Suisse), à l’issue d’une chasse aux sorcières.
Elle travailla comme domestique chez un médecin réputé, marié et un père de fille. L'homme l'accusa de mettre des aiguilles dans le bol de lait et le pain de sa fille. Accusée de sorcellerie, elle s’enfuit avant d’être arrêtée par les autorités et soumise à la torture.
Dans ses aveux, elle reconnut avoir vu le diable sous la forme d'un chien noir qui lui aurait ordonné de maltraiter la jeune fille. En 2007, le Parlement suisse la réhabilita, révélant toute la vérité: elle était amoureuse de Johann Jakob Tschudi, le médecin avec qui elle travaillait, et le menaçait de dévoiler leur relation . Il l'a accusée de sorcellerie pour la faire taire.
6. Mère Shipton
De son vrai nom Ursula Southeil, elle avait la réputation d’être si laide qu’on l’a soupçonnée d’être la propre fille du diable . Née en 1488, elle est considérée comme la plus grande voyante de Grande – Bretagne, et on lui attribue, entre autres, la prédiction de la Grande Peste de Londres (1665), le Grand Incendie de Londres (1666) et l'exécution de la reine d’Ecosse Mary Stuart.
Contrairement aux autres sorciers dont nous avons décrit la vie dans cet article, elle a eu la chance de ne pas être condamnée, étant décédée de mort naturelle en 1561.